Enlèvements et séquestrations / Le Procureur de la République dément les accusations
- Publié le 19, sep 2025
- POLITIQUE

Dans un communiqué officiel rendu public ce jeudi 18 septembre 2025, le Procureur de la République près le Tribunal de Première Instance d’Abidjan, Brahim Diomandé, a fermement réagi aux récentes allégations d’enlèvements visant les forces de l’ordre.
En effet, depuis plusieurs semaines, des voix s’élèvent, notamment dans l’opposition politique et certains médias, pour dénoncer des arrestations qualifiées « d’enlèvements » perpétrés par des hommes encagoulés. Des accusations que le Procureur rejette catégoriquement. « Il ne s’agit ni d’enlèvements, ni de disparitions forcées », affirme-t-il. Selon lui, toutes les interpellations sont réalisées dans un cadre légal et sous sa supervision, conformément aux dispositions du Code de Procédure Pénale.
Poursuivant, le Procureur ajoute que la Police et la Gendarmerie agissent sous autorité judiciaire dans le cadre d’opérations ciblant des individus en situation infractionnelle. Il déplore une campagne visant, selon lui, à ternir l’image des forces de sécurité et à semer le doute dans l’opinion publique, nationale comme internationale. « Le but inavoué de ces accusations est de faire croire à l’existence de milices opérant au service du pouvoir », dénonce le magistrat.
La question des encagoulés n'a pas échappé à la mise au point. L'usage des cagoules par certains agents lors des interpellations est selon lui, un mode opératoire courant chez certaines unités d’intervention spécialisées, comme on le voit dans de nombreux pays. Ce détail ne saurait, selon lui, remettre en cause la légalité des arrestations ni transformer les agents concernés en miliciens.
Enfin, l'autorité judiciaire se veut rassurant : « Les populations peuvent avoir confiance dans l’État de droit. Aucune dérive n’est tolérée », conclu le communiqué.
Inno Beugré