Présidentielle 2025 / Les évêques catholiques appellent à des élections inclusives et transparentes
- Publié le 30, jui 2025
- POLITIQUE

À quelques mois de l’élection présidentielle de 2025 en Côte d’Ivoire, les évêques catholiques ont élevé la voix pour alerter sur le climat socio-politique du pays. Lors d’un point de presse tenu le mardi 29 juillet au siège de la Conférence des évêques catholiques de Côte d’Ivoire (Cecci), Mgr Marcellin Kouadio, président de l’institution, a lu une lettre pastorale dans laquelle il dénonce, au nom de ses pairs, les risques d’exclusion électorale et appelle à des réformes urgentes.
« Une élection fermée, entachée d’exclusion ou de manipulation, est un poison pour la démocratie », a-t-il prévenu. Ainsi, les évêques rejettent toute forme d’exclusion politique ou sociale, souvent justifiée par des arguments juridiques ou administratifs, et insistent sur le droit de chaque citoyen à participer pleinement au processus démocratique. « L’inclusivité n’est pas une faveur, c’est une exigence démocratique et éthique », ont-ils affirmé. Rappelant les crises passées liées à des scrutins controversés, l'épiscopat exhorte à des réformes électorales courageuses et consensuelles. Ils insistent sur la nécessité d’une Commission Électorale Indépendante (CEI) crédible, représentative, et acceptée par tous, ainsi que d’une Cour constitutionnelle impartiale pour garantir la transparence du processus.
Une démarche au service de la paix et de la démocratie
Dans une posture à la fois spirituelle et patriotique, les archevêques et évêques réaffirment leur mission de veilleurs de la paix, proches du peuple, engagés dans la construction d’une démocratie authentique et respectueuse de la dignité humaine. S’appuyant sur le message biblique « La vérité vous rendra libres » (Jean 8,32), les évêques appellent les citoyens à rejeter la peur, la haine et les divisions, et à privilégier l’espérance et la fraternité. Leur objectif est clair : parvenir à une élection sans violence, sans perte de vies humaines — le « zéro mort » en 2025. Pour y arriver, ils lancent un appel à la responsabilité partagée entre acteurs politiques, citoyens, institutions, médias et partenaires internationaux.
« La démocratie en Côte d’Ivoire doit se faire par tous les citoyens et citoyennes ; elle exige de chacun d’eux un engagement libre, sincère et effectif », ont-ils conclu.
Inno Beugré