Construction en Côte d’Ivoire / Regard sur les nouvelles orientations
- Publié le 28, avr 2021
- POLITIQUE
Dans la ville d’Abidjan, les cas d’effondrement d’immeubles se multiplient. Cette situation entraine un réel mécontentement au sein de la population. Pour apporter une solution concrète, le gouvernement ivoirien veut prendre le taureau par les cornes. Mais à quel prix ?

Ces dernières années, les Abidjanais font face à de récurrents effondrements d’immeubles. Cette situation suscite de la colère et de l’indignation chez les populations qui s’interrogent sur le rôle des responsables en charge de la construction. Si les premiers responsables de cette situation demeurent les propriétaires, le ministère de la Construction, du Logement et de l’Urbanisme est aussi sur le banc des accusés. Car, il a pour mission de s’assurer du respect des normes en vigueur par toutes les constructions.
Ainsi, pour régler définitivement ce problème, le gouvernement a arrêté des mesures fortes lors du séminaire du gouvernement sur la matrice d’action 2020-2023, tenu le mercredi 21 avril 2021. Les bâtiments qui présentent des risques à la construction ou des risques futurs à l’habitation seront démolis. De plus, la loi impose désormais pour toute construction en Côte d’Ivoire, le recours à un architecte, afin de réaliser des constructions dans les règles de l’art, avec des spécialistes.
La réglementation prescrit désormais, pour toute construction, un recours obligatoire des maitres d’ouvrage à un ingénieur conseil ou à un bureau de contrôle, afin de s’assurer de la fiabilité et la stabilité du site. Une dérogation a été faite pour rendre cette mesure obligatoire pour les constructions de R+2.
Si l’intention derrière cette mesure est louable, le problème va certainement se situer dans le suivi de cette mesure. Car il sera nécessaire de mobiliser du matériel et du personnel sur le terrain en vue de s'assurer du respect effectif de ces mesures.
La tâche ne sera pas facile, peut-être même impossible peut-on dire sans risque de se fourvoyer. Car ces mesures viennent grossir les différentes lois existantes que dans les tiroirs de nos administrations et gouvernements, comme c’est le cas de l’interdiction de fumée en public ou encore de la production, importation ou utilisation des sachets plastiques en Côte d’Ivoire depuis le 22 novembre 2013. Et pourtant…
Sylvestre Sylla