CAN Cameroun 2021 / Ce que Mariam Dao Gabala a dit au portier des Eléphants, Badra Ali
- Publié le 19, jan 2022
- SPORT
Mariam Dao Gabala, présidente du Comité de Normalisation de la Fédération Ivoirienne de Football (Conor-FIF) s'est prononcée, ce mercredi 19 janvier 2022 à Douala au Cameroun, où elle dirige la délégation ivoirienne pour la 33ème édition de la CAN. Les Eléphants de Côte d’Ivoire, en tête de la poule E (4 points) affrontent ce jeudi 20 janvier l’Algérie, dernier de la poule, avec 1 petit point.

Présente au stade de Japoma le dimanche 16 janvier 2022 lors du match contre la Sierra-Leone (2-2), elle a estimé que c’était un match jamais vu et angoissant.
« Je pense que ce match a été un moment de stress. Je n’ai jamais vécu un match aussi stressant, captivant avec tous les rebondissements. Je peux vous dire que j’ai suivi le match à moitié débout. Je voudrais quand même faire une lecture de cette rencontre. C’est un match à partir duquel nous devons tirer plusieurs enseignements. Au plan technique, le sélectionneur va prendre les mesures qu’il faut. Ce que j’ai noté, c’est qu’on avait une belle équipe, une équipe pétrie de talent, mais qui ne finissait pas les actions. Vous avez fait le meilleur match avec de meilleures techniques, mais si vous ne marquez pas de but, cela donne ce goût d’inachevé. A la rencontre d’après match, ce que j’ai dit aux joueurs, c’est qu’on a besoin de ‘’tueur’’ (ndlr : buteur). On aurait pu ‘’tuer’’ ce match à la première mi-temps. Ils (ndlr : Sierra-Leone) ont été trop à l’aise », a-t-elle déclaré.
Mariam Dao Gabala a ensuite abordé le cas Sangaré Badra Ali, portier des Éléphants, auteur de la dernière faute qui a couté le nul et à la Côte d’Ivoire et qui a perdu son géniteur le lendemain lundi 17 janvier 2022.
« Vous savez, c’est très difficile d’annoncer une telle nouvelle à quelqu’un qui a déjà eu un choc psychologique avec un match où il se culpabilise déjà. (…) j’ai vu Badra Ali. Je suis restée à côté de lui. Je l’ai trouvé en larme, effondré. Il devrait comprendre qu’il n’est pas coupable et que c’est la volonté de Dieu. Il est souverain et Dieu sait ce qu’il fait. Quand un homme ou une femme perd son père, cela le met en position de responsabilité. C’est un peu ce que j’ai pu lui communiquer comme message. Comme on dit chez nous ‘’Yako et soit fort. Ton père est parti, mais il ne faudra pas qu’il soit parti pour ne rien faire. Soit fort parce que l’équipe a besoin de toi. La famille a besoin de toi’’. Et je pense que Badra l’a compris parce qu’il a demandé à revenir pour s'entraîner ce jour dans l’après-midi, parce que très vite il doit passer ce choc. Vous savez dans la vie, chacun de nous fait des erreurs, mais il faut assumer ces erreurs. Ce n’est pas pour cela qu’on va nous fusiller. C’est un gardien de but et je pense que plus jamais dans sa vie, il ne fera ce type d’erreur. Je pense que c’est ainsi qu’on avance. Et c’est comme cela qu’on grandi », a confié la présidente du Conor-FIF.
Elle a enfin exhorté les ivoiriens à soutenir l'équipe nationale durant la dernière rencontre contre l'Algérie, ce jeudi 20 janvier 2022. « Il faut qu’on retourne à Abidjan avec la Coupe. (...) C’est maintenant qu’on a besoin de plus de solidarité. C’est maintenant qu’on a besoin de démontré qu’on est une nation, que nous défendons un drapeau orange, blanc et vert. Les joueurs font de leur mieux pour cela. N’oublions pas que nous sommes une équipe : il y a les Éléphants joueurs, mais il y a aussi les Éléphants supporteurs. Restons une équipe, restons forts, restons solidaires. Et c’est en surmontant les difficultés, qu’on dira qu’on est fort. J’ai la conviction qu’on a une belle équipe, qu’elle est forte et qu’elle va le démontrer dans cette CAN », a-t-elle rassuré.
Paterne Amani avec Sportivoire