Politique nationale / Quel type de leader politique faut-il pour la Côte d’Ivoire ?

Le renforcement des capacités des militants au sein des partis politiques, demeure un enjeu capital pour la stabilité et le développement de la Côte d’Ivoire.

De tous les temps, la politique a toujours été dans la société une affaire des élites, des intellectuels et des oligartes ou encore des lobbies. Etant une discipline qui administre à tous les niveaux les affaires publiques et privées ainsi que les institutions de l’Etat, la politique devient un instrument de décision nourrit de gouvernance dans tous les secteurs de la société. Il appartient alors aux acteurs qui animent cette discipline d’avoir du coffre pour apporter les réponses appropriées aux besoins du peuple et de la cité.

Depuis 1990, date de l’ouverture du jeu politique en Côte d’Ivoire, le multipartisme a été l’occasion de voir la floraison des partis et groupements politiques. Cette ouverture précoce de l’environnement politique, juste après trente années d’indépendance devrait être une opportunité pour les leaders et responsables des partis politiques de développer en leur sein des programmes de formation et de renforcement de capacités de leurs militants et sympathisants.

Hélas les enjeux ayant pris le pas sur la culture démocratique et citoyenne, nous assistons amèrement à la précipitation sans précédent avec laquelle évolue des leaders politiques. Comme le dit l’adage : ‘’la fin justifie les moyens’’, à l’image de cette assertion, les militants tout comme les leaders et responsables des partis politiques sont dans une logique de conquête absolue du pouvoir d’état par tous les moyens possibles. La conséquence de toutes ces maladresses, c’est deux décennies de crises sociopolitiques assorties de violences extrêmes et de plusieurs milliers de morts.

Ange Djeni

A l’issue de ces longues années de crises et d’instabilités politiques l’on pourrait sans se tromper croire que les acteurs politiques auraient tiré les leçons pour gagner en maturité. Malheureusement, le constat est regrettable au regard des élections internes au sein du RHDP, notamment, les élections des secrétaires départementaux du 23 juillet 2022.

Il est très difficile de comprendre la violence qui persiste au sein des partis politiques pour seulement des postes et des positionnements. L’on s’interroge alors, à quoi servent les fonds publics alloués aux partis politiques ?

Les élections du 23 juillet 2022, relatif aux élections des secrétaires départementaux du RHDP qui devraient être une formalité dans la désignation des représentants du parti dans les départements ont été un cauchemar dans certains départements du pays.

C’est dommage que pour des élections restreintes, nous en arrivions à des comportements irresponsables et déplorables. Tous les ingrédients sont alors réunis pour nous assurer des débordements lors des élections ouvertes à toute la classe politique telle que les élections municipales à venir.

Nous pensons que la classe politique gagnerait à renforcer les capacités de leurs militants et sympathisants de sorte à mieux les préparer et les encadrer pour une meilleure gouvernance de l’Etat.

Ange Djeni,

Analyste Politique

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