Menace sur le cacao ivoirien / Alassane Ouattara répond sèchement à l’Union Européenne

Le Chef de l’Etat ivoirien, Alassane Ouattara, interrogé sur France 24 concernant la première place mondiale de la Côte d'Ivoire en matière de production de cacao, n’a pas été tendre avec l’Union Européenne (UE). L’UE estime que maintenir son rang de premier producteur équivaut à une déstructuration massive de la forêt et donc constitue un danger pour l'environnement. Elle a par ailleurs laissé plané une menace sur l’achat et l'exportation du cacao ivoirien dans son espace.

« Le monde est multicolore aujourd'hui. Si les européens ne veulent pas acheter notre Cacao, il y a d'autres qui vont l'acheter. Si les Américains ne veulent pas acheter notre Cacao il y a d'autres qui pourront l’acheter », a affirmé le Président ivoirien. Pour lui, il faut que les européens et les américains comprennent qu'ils ne sont plus les seuls acheteurs des produits, car la Côte d'Ivoire peut se tourner vers d'autres horizons.

Enfonçant le clou, Alassane Ouattara a même affirmé que les mises en garde de l'Union Européenne (UE) ne sont pas nécessaire. « Je peux vous dire que ce n'est pas dans l'intérêt de l'UE (ndlr : refus du cacao ivoirien), ce n'est pas en faisant des menaces », a-t-il répondu.

Lire aussi : 2ème édition du SIBAT / 43 entreprises spécialistes de la construction à Abidjan

Ce moment d'échanges a été l'occasion pour lui de rappeler aux occidentaux qu'il ‘’faut que la considération soit de part et d'autre dans les relations entre l'Europe et l'Afrique’’. « Qu'est ce que l'Afrique représente en matière de pollution ? 4%. Et les 96% autres, quels sont ceux qui le font ? Ce sont les occidentaux. Comment se sont-ils développés avec toutes leurs industries ? », a fustigé Alassane Ouattara.

Le Chef de l’Etat ivoirien considère que, les occidentaux ont une très grande part de responsabilité dans la pollution, avec un pourcentage très au-dessus de celui de la Côte d'Ivoire. Alors, il estime qu’il faut arrêter de pointer du doigt l'Afrique sur cette question. Avant de rassurer ‘’ce n'est pas nous qui créons les problèmes difficiles en matière de pollution’’.

Mey